La tranchée - Musée de la Grande Guerre

11.11.2024 : Ouverture de la tranchée

Toutes les visites guidées de la tranchée sont complètes.
Rendez-vous pour des visites « focus » (sans réservation) au coeur de la collection permanente ou pour des visites libres des collections.

La tranchée sera accessible en visite libre dès le 13 novembre à partir de 9h30. En savoir plus sur la tranchée

En savoir plus sur la programmation du 11 novembre 2024.

 

 

La tranchée

Ouverture à partir du 11 novembre 2024

Aujourd’hui, le musée souhaite enrichir son offre, et permettre au public de mieux comprendre ce qui est l’un des symboles les plus marquants de la Grande Guerre : ses tranchées.
Les visiteurs pourront y déambuler pour mieux comprendre comment fonctionnait ce « système-tranchées », unique dans l’histoire militaire. Une deuxième ligne, des boyaux de communication et une première ligne permettront de vivre une expérience immersive, alors que se matérialiseront devant vos yeux un poste d’artillerie, un poste d’écoute, un abri de soldats, une banquette de tir, une entrée de sape, et le no man’s land.

Aucun musée ne propose, à ce jour, une expérience aussi complète que ce que sera la tranchée du musée de la Grande Guerre. Cette nouveauté, inédite en France, sera l’occasion d’écrire une nouvelle page du musée.

Un dispositif immersif et innovant, pensé pour se fondre dans l’architecture du musée

La future tranchée pédagogique du musée de la Grande Guerre entend concilier une parfaite représentation scientifique et historique du système de tranchée à l’échelle 1, et préserver la cohérence architecturale et scénographique du musée.

L’objectif de ce projet est ainsi de donner aux visiteurs une parfaite compréhension du système complexe des tranchées, des différents espaces qui les composent, et ainsi de remettre en contexte le quotidien des hommes dans le combat, les préparatifs, l’organisation de vie et l’attente. Implantée au coeur du parc du musée, entre les deux piliers fichés dans la colline sur laquelle est construit le bâtiment, la tranchée jouera un rôle essentiel dans la découverte du musée. De par sa situation, elle constituera un élément central du parcours de visite. On pourra d’abord la deviner depuis le parvis, puis la visualiser depuis le hall et la coursive, puis descendre au coeur du dispositif pour la parcourir et l’expérimenter.

Le parcours du visiteur débute depuis la coursive Ouest du musée, en surplomb par rapport au dispositif de tranchée. Le public est accueilli comme s’il était lui-même une nouvelle recrue et invité à prendre connaissance du champ de bataille avant d’y pénétrer. Cette présentation se fait donc à l’arrière de la seconde ligne et « face à l’ennemi ». Positionnés sur la coursive, longues-vues et panneaux signalétiques viendront apporter des informations approfondies sur le système défensif / offensif ainsi que sur les différentes zones d’abris, poste d’observation, poste de secours, etc.
Depuis ce point de vue, des dispositifs de médiation permettant de présenter le système global de tranchée, la ligne arrière et les boyaux perpendiculaires débouchant sur la première ligne, seront installés. En fond, le visiteur aperçoit la reconstitution du no man’s land avec ses queues de cochon, ses chevaux de frise et barbelés. Un cheminement mènera à un noyau de circulation verticale permettant de descendre dans la tranchée soit par un escalier en épingle, soit par un élévateur destiné aux personnes en situation de handicap.
Comme les soldats de la Grande Guerre, le visiteur sera amené à « descendre » dans la tranchée.

L’entrée sur le champ de bataille se fera logiquement par l’arrière, par une portion de boyau débouchant sur la seconde ligne. Sur un cheminement de caillebotis au sol, inspiré des aménagements des fonds de tranchées mais adaptés aux contraintes des espaces publics et accessibles aux PSH, le visiteur découvrira un décor de tranchée hyperréaliste. Il fera une boucle, passant de la seconde ligne à la première en parcourant un premier boyau puis repassant du front aux lignes arrières grâce à un second boyau.

Une ambiance sonore – explosions, sifflements des balles, cris – accompagnera le visiteur dans son parcours. Son spatialisé et caissons de basse viendront ainsi renforcer l’immersion. La sortie de la tranchée se fera par le parvis actuel du musée de la Grande Guerre.

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Les différents espaces de la tranchée

Le poste d'artillerie

Dès la fin 1914, la guerre de position montre l’utilité d’une artillerie spéciale pouvant être employée dans les tranchées, à courte portée et encombrement relativement réduit mais tirant des projectiles puissants en tir vertical. D’où la création des mortiers de tranchées plus connus sous le nom de « crapouillots ».

Le poste d'observation

Le poste d’observation permet d’observer le champ de bataille et l’adversaire (mission principale), de prévenir en cas d’attaque ou de coup de main (tactique de guérilla consistant à harceler l’adversaire sur ses points les moins défendus) et de guider les tirs de l’artillerie. Cette petite construction du champ de bataille doit être camouflée et bien protégée (coupole blindée ou bunker). Le poste d’observation est souvent équipé de moyens de communication.

L'entrée de sape

Dans le cas présent, il s’agit d’une sape de mine, c’est-à-dire une galerie souterraine creusée par des sapeurs afin d’aménager un fourneau (une chambre de mine) sous la tranchée adverse puis provoquer l’explosion. Elles peuvent être actives ou abandonnées.
La guerre souterraine consiste à creuser des galeries de sapes sous les positions de l’adversaire et à la détruire à l’aide d’explosifs. Les camouflets visent à neutraliser les contre-sapes de l’adversaire.

La banquette de tir

Ces dispositifs s’intègrent dans le dessin du profil des tranchées. Ils intègrent un parapet et un parados. Le parapet est un rebord qui protège la tranchée contre les tirs ennemis. Il est fait de terre, consolidé par des sacs de terre. Le parapet comprend également des aménagements défensifs comme les banquettes. Celle-ci sont en bois, en terre ou en sac de terre. Elles servent de banc pour les fantassins ou de poste de tir. Le fantassin est ainsi protégé (par les sacs de terre, les barbelés, etc.) et peut appuyer son corps pour tirer (moins fatigant) en reposant le canon du fusil sur les créneaux. Les créneaux sont des échancrures dans le parapet, destinées à surveiller l’adversaire et à tirer.
Le parados protège les combattants sur les arrières. Il est composé d’un talus de terre, de sacs de terre, et d’une palissade de pieux défensifs. Au sol, on peut trouver souvent le caillebotis qui est un élément à claire-voie en bois placé au fond des tranchées et des boyaux afin de régulariser le sol, de l’affermir et de permettre la circulation des combattants malgré la pluie, la boue et l’accumulation d’eau.

La cagna

La cagna est un abri de première ligne qui protège uniquement des intempéries. Il s’agit de cavités dans la terre pour un à deux hommes.

Le poste de mitrailleuse

Des positions de mitrailleuses peuvent défendre le boyau d’accès au poste d’écoute, de part et d’autre à l’entrée du boyau.

Le poste d'écoute

Le poste d’écoute est souvent porté en avant du réseau de fil de fer, c’est-à-dire à une cinquantaine de mètres de la tranchée. Il est protégé par un petit réseau de fil de fer. L’accès, par le boyau du poste d’écoute, peut être souterrain ou couvert par des barbelés. Le poste d’écoute est occupé par des veilleurs et des bombardiers ou des grenadiers. Les fantassins affectés au poste d’écoute ont pour mission d’écouter l’activité de l’adversaire et recueillir des renseignements, d’alerter la tranchée en arrière en cas d’attaque et enfin de résister jusqu’à la dernière extrémité avec fusils et grenades.
Après le repli, les fantassins du poste d’écoute actionnent un dispositif automatique de barrage prévu dans le boyau du poste d’écoute.

Le no man's land

Le no man’s land désigne la zone neutre, ravagée et inhabitée, entre les positions des deux adversaires. Sa largeur peut varier entre quelques dizaines et quelques centaines de mètres. Des corps de soldats tués, des débris divers (ruines, vestiges d’arbres) et des milliers d’objets métalliques et en bois abandonnés (douilles, caisses de munitions, casques, bidons, queues de cochon, etc.) jonchent cet espace constellé de trous d’obus.
Les défenses accessoires sillonnent le no man’s land, principalement les fils de fer. Ces défenses, projetées à quelques dizaines de mètres en avant de la tranchée sur une dizaine de mètres de large, visent à empêcher, à retarder et à canaliser la progression de l’adversaire. Pour les contrer, il faut des moyens de destruction (une grande quantité de munitions d’artillerie est nécessaire pour détruire un tronçon de quelques mètres) et inventer des moyens de neutralisation (cisailles, brouettes blindées, grappins, explosifs divers comme les chapelets de pétards).

Les feuillées

Les feuillées sont des latrines de campagne rudimentaires (trous, tranchées abandonnées) dissimulées sous des branchages. On y accède par un boyau spécial. Les feuillées sont profondes pour ne pas avoir à les renouveler souvent.

L'abri

L’abri est au coeur de la vie quotidienne des soldats : les hommes vivent dans l’abri, et c’est à sa qualité que les soldats doivent leur survie. On trouve une grande diversité d’abris, du trou sommaire recouvert d’une bâche ou toile de tente à l’installation souterraine profonde, parfois sur plusieurs niveaux, plus confortable, disposant parfois de l’électricité et qui peut être bétonnée. Les hommes connaissent des conditions de vie très différentes dans les abris. Ces conditions dépendent de la nature du terrain, de la violence des combats, de l’ancienneté de l’occupation et du grade.
Les abris sont creusés en profondeur, possèdent toujours une entrée étroite (parfois deux), sont souvent étayés avec du bois et peuvent être meublés (couchettes superposées, tables, fauteuils, chaises, bougeoirs, etc.).

Le poste de secours

Il s’agit ici de présenter un petit poste de secours d’une première ligne pour une prise en charge avant l’évacuation vers l’arrière.

Informations pratiques pour accéder à la tranchée

À partir du 12 novembre 2024.

  • Jours et heures d’ouverture : La tranchée est ouverte aux jours d’ouverture du musée (du mercredi au lundi). Les horaires varient en fonction des saisons : horaires d’hiver (novembre à mars) : 9h30-17h (dernier accès à 16h30), horaires d’été (avril à octobre) ; 9h30-17h30 (dernier accès à 17h). La visite de la tranchée est d’une durée moyenne de 30 à 45 minutes.
  • Billetterie : Pour les visiteurs individuels, la visite libre de la tranchée est comprise dans le billet d’entrée du musée.
    Pour les scolaires, l’accès à la tranchée est possible uniquement sur réservation en ligne et dans le cadre d’une visite guidée (pas de visite libre dans la tranchée avec votre classe). Consultez l’espace enseignants
  • Accès : Munis de votre billet d’entrée, l’entrée à la tranchée se trouve au niveau de l’accueil-boutique (1er étage) et la sortie se fait sur le parvis (sens de visite à suivre). Les toilettes sont accessibles au rez-de-chaussée.
    En cas de très fortes intempéries (neige, grêles, gel, tempête), le musée se réserve le droit de fermer l’accès à la tranchée. En cas de forte affluence, le musée se réserve le droit de limiter l’accès à la tranchée.
  • Accessibilité : La tranchée est accessible aux personnes à mobilité réduite. Sur les cartels, des informations adaptées sont accessibles via des QRcodes (photos, vidéos et sons). Certains espaces permettent de s’assoir.
  • Autorisation et interdiction : Les photos sont autorisées avec flash. Interdiction de boire et manger dans la tranchée. Par temps de pluie, les parapluies sont interdits.

Le 8 octobre 2024 - ©Stéphane Vallée

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Joris Chaumont, directeur Gros Oeuvre chez "Le Bâtiment associé"

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