Musée fermé actuellement
Par temps de paix, comme en guerre, l’évacuation des excréments est un enjeu sanitaire majeur. Maladies et épidémies inquiètent le commandement militaire tandis que les combattants s’organisent pour gérer dans un espace contraint les déchets.
Toutefois, des feuillées rudimentaires proches des prescriptions régimentaires font leur apparition.
Ici, des lieux d’aisance sont installés le long des voies de chemin de fer. Simple trou creusé dans le sol, protégé du regard par un voile tendu, son aménagement est indispensable au confort des millions de combattants qui partent pour le front.
Le règlement sur les travaux de campagne de 1915 prévoit l’aménagement de latrines non loin des tranchées et des boyaux de communication. Elles peuvent être à l’air libre ou protégées par une couverture renforcée.
Les feuillées, construites au moyen de clayonnage et de planches, possèdent une fosse profonde qui doit être désinfectée par les services de santé à l’aide de chaux vive, du sulfate de fer et du crésyl.
Lorsque l’emplacement devient inutilisable, il faut alors le combler et en changer.
Creuser les feuillées est prévu par le règlement sur les travaux de campagne de 1915 : les soldats doivent creuser une tranchée étroite et profonde qui sert de fosse et laisser de l’espace pour les pieds.
On les trouve au fond d’un boyau dédié et elles peuvent être construites au moyen de clayonnages et de planches. La fosse est régulièrement désinfectée que ce soit avec de la chaux ou encore du sulfate de fer ou du crésyl.
Deux fois par jour, il faut jeter les terres de déblai dans la fosse afin d’ensevelir les excréments.