Musée fermé actuellement
Cette image d’un homme lisant en fumant la pipe aurait pu paraître banale si elle n’avait été prise sur le front, au sein d’un abri.
Les abris, cavités creusées dans le sol parfois profondément, étaient destinés à protéger les soldats lors des bombardements d’artillerie.
Ici, l’intérieur témoigne d’un sol rocheux étayé par des planches en bois et meublé sommairement d’une table et de chaises. L’étui de pistolet, en haut à droite, pourrait signifier qu’il était destiné aux officiers.
Les abris sont aussi bien des lieux de protection que de vie, que ce soit pour les officiers ou pour la troupe.
Dans les moments calmes, les hommes peuvent y trouver un peu de repos sur des lits sommaires ainsi que du réconfort dans la lecture de courrier.
Lors de bombardements ou d’attaques, les abris protégeaient les hommes des projectiles mais pouvaient être détruits par des obus de gros calibres et, quelque fois ensevelir ses occupants.
La construction des abris ainsi que les conditions de confort y étaient déterminées par quatre paramètres :
Souvent étayés de bois, comme ici, ou bétonnés, les abris étaient des lieux de promiscuité favorisant quelque fois la camaraderie.
Le conflit installé dans la durée, les abris se voient dotés d’un confort relatif.
Des aménagements sont réalisés à l’aide de petit mobilier (table, chaises, poêle, …), avec l’électricité quelque fois.
Les abris étant creusés en profondeur, la lumière du jour ne pénétrait que peu. Lecture, écriture, repas étaient rendus plus faciles grâce à différents moyens d’éclairage. Les combattants s’approprient leurs abris, les personnalisent ou les prénomment tout en ironisant sur la précarité du confort.
Cet abri, étayé de bois et enfoui sous terre, était accessible depuis la tranchée par une simple porte de bois. L’intérieur y est aménagé de manière spartiate mais fonctionnelle, table et bancs occupant la plus grande partie de l’espace visible.
Des lampes à huile, dans le fond, apportaient de la lumière aux soldats, leur permettant de retrouver une certaine forme de confort et de répit lors des moments calmes.
L’aménagement intérieur des abris dépendait beaucoup de leur environnement direct (roche, terre, …), du secteur et du lieu ainsi que du grade des occupants ; les officiers bénéficiant de conditions légèrement meilleures par rapport à la troupe.