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En 1914, le recrutement et l’utilisation des soldats originaires de l’empire colonial français sont organisés selon les principes développés quelques années plus tôt par Charles Mangin, officier colonial, dans un livre intitulé La Force noire.
La Première Guerre mondiale, qui a vu des centaines de milliers de tirailleurs originaires de l’empire combattre sur le sol européen, est l’occasion de mettre à l’épreuve la catégorisation raciale, héritée des décennies de la conquête coloniale, qui distinguait « races guerrières » et « races non guerrières ».
Au croisement de la médecine, de l’anthropologie et des sciences militaires, cette ethnographie militaire hiérarchisait les populations colonisées en fonction de leur aptitude supposée à porter les armes.
Comment ces catégories ont-elles influencé les chiffres du recrutement et l’utilisation différenciée des contingents coloniaux ?
Avec quelles conséquences pour les individus concernés ?
Comment l’expérience des tranchées, très éloignée de la guerre coloniale, a-t-elle infléchi – ou non – cette catégorisation raciale ?
Cette conférence cherchera à répondre à ces questions.
Intervenant :
Stéphanie Soubrier, Maître assistante en Histoire contemporaine, Université de Genève |
Conférence retransmise en direct sur la page Facebook et la chaîne Youtube du musée
et disponible ensuite en replay !