Visitez le musée depuis chez vous !
Musée ouvert aujourd’hui de 09h30 à 18h00
Les instruments de musique ne font pas partie du paquetage réglementaire du combattant de la Première Guerre mondiale, mais lorsque le conflit s’enlise, certains arrivent sur le front pour répondre au besoin des musiciens de profession de pratiquer leur art.
Les soldats les plus chanceux se font envoyer leur instrument par leurs proches, tandis que d’autres recourent à une fabrication artisanale. Des instruments assemblés à partir de pièces manufacturées, aux créations totales faites des moyens du bord, il en résulte une grande diversité formelle des instruments dits « de tranchées ». Les soldats musiciens, privés de leurs instruments, déploient des trésors d’ingéniosité pour confectionner ceux qui les remplaceront. Certains violons ou mandolines ont ainsi des manches de luthier. Ces éléments, envoyés de l’arrière ou achetés près du front, sont montés sur des caisses de résonance faites d’objets de circonstances : casques, gamelles, bidons.
Il s’agit alors d’instruments hybrides mais ressemblants à leurs modèles classiques, à l’instar de ce bidon-violon. Le manche manufacturé est fixé à un bidon réglementaire français, auquel on a essayé de donner l’allure d’une caisse de résonance, en découpant deux ouïes en forme de « S », et en posant pour chevalet un bouchon de liège.
En fer, bois, liège, fibre végétale, H. 51 x L. 22 x P. 10 cm. N° inventaire : 2013.12.1.